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Le choix de la peinture est question de vie ou de mort. La cause de la peinture est sacrée. A qui veut produire des tableaux immortels, la vraie vie d'étalon ou de taureau sans entrave est impossible… La parabole tauromachique se fait ici figure anticipatrice de la situation de Van Gogh et de la peinture dans le monde qui vient.
« Ces voix qui sont confuses ne sont pas arbitraires ; elles ont constitué le monde sonore, la parole intérieur d’un immense créateur d’images silencieuses qui s’est un jour coupé l’oreille. Plus je le lus, plus j’eus le sentiment de mieux voir ce qu’un acte terrible avait voulu faire entendre comme la parabole même de son engagement pictural. On a beaucoup glosé sur le sens et sur la folie de ce geste, souvent avec grande pertinence. Je ne viens pas ici, ajouter une interprétation psychologique ou circonstancielle qui prendrait appui sur la douleur biographique et l’intolérance sociale. Acceptant plutôt ce que Van Gogh demanda très vite, je n’ai plus considéré son geste comme une crise de folie appelant le diagnostic, mais comme une crise de la peinture elle-même. En se mutilant, je pense qu’il posa sans mot les composants moderne d’une dramaturgie de l’image. »
Caractéristiques du livre |
Année de parution : 2003
Editeur : Les Editions de l'Epure
Fabriqué en France
EAN : 9782907687348
Format : 14 x 19 cm
Impression quadrichromie
Dos carré cousu collé
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Autour de :
Van Gogh ou la peinture comme tauromachie |
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