Je me souviens, j’avais 15 ans et j’étais en vacances à Saint-Tropez. Originaire de Bordeaux, je n’avais jamais quitté le Sud-Ouest. Je découvre la Provence et suis aussitôt séduite. Nous allons dîner chez des amis et c’est là que j’ai découvert au cours du même repas l’huile d’olive et le basilic. Ce fut un choc incroyable. Le goût, la texture de l’huile d’olive si parfumée et surtout une huile que je ne trouvais pas "grasse". En effet, à l’époque, je n’aimais pas manger, j’étais au bord de l’anorexie et détestais le gras. Mais cette huile d’olive, elle était comme un jus de fruit délicat, onctueux. Au menu, il y avait un pot-au-feu servi avec un coulis de tomates fraîches parfumé au basilic et à l’huile d’olive. Un grand moment gastronomique. Un mélange parfait. C’est sans doute ce qui m’a rendue gourmande.
Quelques années plus tard, je me mariais et j’ai tout de suite averti mon mari qu’il y aurait toujours de l’huile d’olive dans ma cuisine ; lui qui était breton, il ne connaissait pas mais fut lui aussi conquis. Quand je mets au menu de la sauce tomate, je la cuisine moi-même bien qu’en hiver, à défaut de tomate fraîche goûteuse, j’utilise de la pulpe de tomate en boîte d’origine italienne. Dès le printemps, j’achète du basilic en pot et le cultive sur mon balcon. Le basilic me donne des feuilles odorantes jusqu’à la Toussaint. En hiver, je n’en achète pas parce que je cultive le plaisir de le retrouver dès les beaux jours. Je respecte les produits de saison pour ne pas me lasser de leur goût. |