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Quand j’ai voulu célébrer un produit “remarquable”, l’huître de Cancale, j’ai procédé à tâtons dans ma cuisine, et sélectionné quelques ingrédients qui, à la chaleur, ne dénaturent pas le goût subtil de la chair du coquillage. Inconditionnel des huîtres crues, sans aucun artifice, mon petit mari s’est vite converti à mes recettes. Depuis, ce sont les huîtres "à la parmesane" qu’il réclame à cor et à cri.
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J’achète des creuses (n° 2). L’ouverture, il s’en charge, façon écailler, à mains nues. Et à la lancette, s’il vous plaît. Comme il se doit, il jette la première eau et, à ma demande, sectionne le muscle qui retient chaque huître à sa coquille. C’est là que j’interviens. Une fois les huîtres bien calées dans un plat, je dépose sur chacune une demi-cuillère à café de parmesan râpé, et une pincée de persil (ou de cerfeuil) ciselé. C’est tout. Ni beurre, ni vin. Une cuisson de cinq ou six minutes sous le gril du four suffit. Du poivre blanc (un soupçon) et un verre de chinon blanc complètent le tableau. Please, do not disturb…
Ah ! j’oubliais : la dernière fois, pour surprendre mon amoureux, je lui ai servi une tasse de thé vert sencha ariake, à la note végétale et iodée. Avec les huîtres, on peut parler d’un accord parfait. |